Je n’ai pas de sympathie particulière pour Nicolas Hulot : le rôle d’homme providentiel de l’écologie qu’il a endossé ou qu’on lui a collé, était plus que douteux. Sa démission a, néanmoins, eu un immense mérite : elle a fait éclater au grand jour l’indécence morale et politique de la politique du gouvernement Macron/Philippe en matière d’environnement. Les grands et beaux discours, les petites phrases élégantes (Make our planet great [et non green !] again) n’étaient qu’un miroir aux alouettes, aujourd’hui en voie de disparition, et un piège à électeurs dissimulant les faits : les émissions de gaz à effet de serre françaises sont reparties à la hausse depuis 2016, le ministre Stéphane Travers est la courroie de transmission de la FNSEA et du lobby des chasseurs, le glyphosate de Bayer-Monsanto “est efficace, totalement sûr et a un faible impact environnemental […]” (dixit Jesus Madrazo pour Bayer), ce qui justifie amplement qu’on ne l’interdise pas. Etc. Trop, c’est trop !