Exposition collective du groupe iota « Gravure et haïku, l’empreinte Zen » (Printemps des poètes 2011, 2012).
Ravalement de mai,
le zinc s’empile dans la cour.
J’suis gris de Paris
Chez Dupuy à Evry,
j’achète des tôles de zinc
que j’imprime à Belleville
Par-dessus le toit,
gris de Payne, fiente de pigeon,
le marronnier pèle
Dans la moire des flaques,
des éclats du ciel rouge vif
craquent comme sous la dent
Sous le ciel, la soute ;
dans la soute, le ciel encore.
Nos corps sans limite.
Je me souviens
de ce que je ne connais pas encore
à la fenêtre
La feuille est ouverte
de Buraglio Ca’bannes.
Au passé demain
D’entre les tours de Tolbiac
le livre de Mallarmé là ouvert.
Où est ta victoire ?
Au studio des Ursulines,
on s’embrassait dans le noir.
Ça fait combien d’années ?
Toussaint jour des morts,
empilement des corps sous terre,
feuilles du marronnier